Bail Saisonnier : Le Secret pour une Location Rentable et Sécurisée

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En tant que professionnel de la location saisonnière, maîtriser les subtilités du bail saisonnier est essentiel pour garantir la sécurité de vos transactions et la satisfaction de vos locataires. Découvrez ou redécouvrez les éléments clés de ce contrat indispensable.

En tant qu’expert de la location saisonnière, vous gérez plusieurs biens immobiliers destinés à accueillir des voyageurs pour de courtes périodes. Le bail saisonnier, un outil incontournable de votre activité, est au cœur de vos pratiques contractuelles. Cependant, avec l’évolution constante des réglementations et des attentes des locataires, il est essentiel de rester à jour sur les particularités de ce type de contrat. Cet article se propose de revisiter les fondamentaux du bail saisonnier, en mettant l’accent sur les aspects juridiques, les obligations du bailleur, et les meilleures pratiques pour optimiser vos locations. Que vous soyez un gestionnaire chevronné ou que vous cherchiez à perfectionner vos méthodes, ce rappel vous aidera à sécuriser vos locations et à offrir une expérience irréprochable à vos clients.

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Définition et caractéristiques du Bail Saisonnier

Un bail saisonnier est un contrat de location spécifiquement destiné aux locations de courte durée pendant une saison touristique. Ce type de bail concerne principalement les logements meublés, comme les meublés de tourisme, et répond à une législation distincte d’autres types de baux. La durée maximale d’un bail saisonnier est généralement limitée à 6 mois, comme stipulé par la définition gouvernementale.

Les caractéristiques essentielles du bail saisonnier incluent :

  • Durée limitée : la location ne peut excéder 6 mois, et est souvent inférieure à 120 jours par an.
  • Usage spécifique : le logement est loué pour des périodes touristiques spécifiques, qui peuvent être plus longues que les saisons estivales ou hivernales.
  • Renouvellement et préavis : contrairement aux baux d’habitation classiques, le bail saisonnier ne se renouvelle pas automatiquement. Une nouvelle entente doit être conclue pour une nouvelle période. Généralement, aucun préavis n’existe pour mettre fin au bail, car la durée est fixée à l’avance.
  • Matériel et mobilier inclus : le logement doit être meublé et équipé de façon adéquate pour une occupation temporaire, dont literie, meubles et électroménagers.
  • Absence de protections légales étendues : les protections du statut des baux commerciaux ne s’appliquent pas. Par exemple, le locataire n’a pas droit au renouvellement automatique du bail ni à une indemnité d’éviction.
  • Flexibilité pour le propriétaire : le propriétaire peut reprendre possession des locaux sans avoir à notifier le locataire ou à fournir un préavis, sauf dispositions spécifiques du contrat.

Il est important de noter que les règles spécifiques peuvent varier d’un pays à l’autre et même d’une région à l’autre. Il est conseillé aux propriétaires et aux locataires de consulter les lois locales et de s’assurer que toutes les conditions spécifiques sont bien définies dans le contrat de bail saisonnier.

Différence entre un bail saisonnier et d'autres types de baux

Pour mieux comprendre les spécificités du bail saisonnier, il est important de le comparer avec d’autres types de baux courants. Voici une explication des principaux aspects des baux de meublé de tourisme et de mobilité.

Les caractéristiques essentielles du Bail meublé de tourisme :

Un bail meublé de tourisme désigne un type de contrat de location dans le domaine de l’immobilier, spécifiquement conçu pour des locations temporaires à des fins touristiques. Voici quelques caractéristiques principales :

  • Durée de la location : le bail meublé de tourisme concerne des locations de courte durée, généralement pour des périodes allant de quelques jours à quelques semaines, mais ne doit pas excéder 120 jours par an pour une même location.
  • Renouvellement et préavis : pas de renouvellement automatique pour ce type de bail. Chaque location est indépendante et doit être renégociée si le locataire souhaite revenir. Le préavis dépend des conditions spécifiques du contrat, mais est souvent plus flexible et court que pour les autres types de baux.
  • Usage du logement : le logement est destiné à une occupation temporaire par des touristes ou des voyageurs, généralement pendant les périodes de vacances ou de déplacement professionnel.
  • Condition d’équipement : le logement doit être entièrement meublé et équipé pour une occupation temporaire, avec literie, meubles, cuisine équipée, électroménagers, et ustensiles basiques.
  • Protection légale : les protections légales pour les locataires sont beaucoup plus limitées. Le bailleur a plus de liberté pour fixer les conditions de location et pour mettre fin au contrat. Les règles strictes des baux de résidence principale ne s’appliquent pas, offrant une plus grande flexibilité au propriétaire.

Les caractéristiques essentielles du Bail mobilité :

Le bail mobilité est un contrat de location spécifique à certaines situations temporaires, comme les études supérieures, les missions temporaires professionnelles, les stages, etc. Voici les caractéristiques principales du bail mobilité :

  • Durée de la location : le bail mobilité est conclu pour une durée minimale de 1 mois et maximale de 10 mois.
  • Renouvellement et préavis : contrairement aux baux classiques, le bail mobilité est non renouvelable et non reconductible. Il n’y a pas de préavis à donner à la fin du bail.
  • Usage du logement : le logement doit être utilisé comme résidence principale temporaire par des personnes répondant à certaines situations spécifiques, telles que des étudiants, des stagiaires, des apprentis, des personnes en formation professionnelle, en mission temporaire, etc.
  • Condition d’équipement : le logement doit être meublé et répondre à des critères de décence et de confort minimum, notamment en termes de surface habitable, d’équipements de cuisine et de literie.
  • Protection légale : le bail mobilité offre une certaine flexibilité pour le locataire, notamment en permettant une durée de location adaptée à des situations temporaires sans les contraintes habituelles des baux classiques. Cependant, il exclut certaines protections prévues pour les baux d’habitation traditionnels, comme la reconduction tacite du bail.
  • Dépôt de garantie : contrairement aux autres types de baux, le bail mobilité interdit au propriétaire de demander un dépôt de garantie au locataire.
  • Caution : le propriétaire peut demander une caution, qui peut être fournie par un tiers comme Visale, spécifiquement pour le bail mobilité. Le bailleur doit respecter certaines règles concernant les justificatifs qu’il peut exiger de la caution.

Différence entre un bail saisonnier et d'autres types de baux

Les lois régissant le bail saisonnier

Le bail saisonnier est principalement régi par les articles du Code civil relatifs à la location de biens immobiliers, avec des spécificités adaptées aux locations de courte durée pendant les périodes touristiques. Contrairement aux baux d’habitation classique ou meublé de résidence principale, le bail saisonnier n’est pas encadré par la loi du 6 juillet 1989. Les règles protectrices du statut des baux commerciaux ne s’appliquent pas non plus à ce type de location.

Obligations du bailleur et du locataire

Obligations du bailleur :

  • État des lieux et inventaire : Fournir un logement en bon état d’usage et de réparation, ainsi que tous les équipements nécessaires à une occupation temporaire. Il est fortement recommandé d’établir un état des lieux et un inventaire précis des meubles et équipements en début et en fin de location.
  • Respect des normes : Assurer que le logement respecte les normes de sécurité et de salubrité en vigueur.
  • Information et transparence : Fournir toutes les informations nécessaires au locataire concernant les conditions de location, les équipements fournis, et les éventuelles restrictions d’usage.

    Pour être considéré comme un bail saisonnier, le contrat doit :

  • Être conclu pour une durée maximale de 6 mois.
  • Définir clairement la période de location, correspondant à une saison touristique spécifique.
  • Inclure une description précise du logement et de ses équipements.

Obligations du locataire :

  • Utilisation respectueuse : utiliser le logement décemment, en respectant les clauses du contrat et les règlements de copropriété éventuels.
  • Paiement du loyer : payer le loyer et les charges aux dates convenues dans le contrat.
  • Restitution du logement : rendre le logement dans l’état avec lequel il a été loué, en tenant compte de l’usure normale.

Particularités fiscales du bail saisonnier

Les revenus tirés de la location saisonnière sont soumis à l’impôt sur le revenu dans la catégorie des bénéfices industriels et commerciaux (BIC). Le bailleur peut choisir entre deux régimes fiscaux principaux :

  • Régime micro-BIC : Si les revenus locatifs ne dépassent pas 70 000 € par an, le bailleur peut opter pour ce régime simplifié, qui offre un abattement forfaitaire de 50 % sur les revenus déclarés.
  • Régime réel : Si les revenus locatifs dépassent 70 000 € par an ou si le bailleur choisit ce régime, il peut déduire l’ensemble des charges réelles liées à la location (travaux, frais de gestion, intérêts d’emprunt, etc.) de ses revenus locatifs.

 

En outre, la location saisonnière peut être soumise à la taxe de séjour, que le bailleur doit collecter auprès des locataires et reverser à la commune. Les modalités et les taux de cette taxe varient selon les localités.

Il est également important de noter que la location saisonnière, si elle concerne plus de 120 jours par an, peut nécessiter une autorisation de changement d’usage auprès de la mairie, notamment dans les grandes villes où la réglementation est plus stricte.

Différence entre un bail saisonnier et d'autres types de baux

La rédaction du bail saisonnier constitue une obligation légale et doit respecter plusieurs critères juridiques pour être recevable devant les tribunaux.

Étapes à suivre pour rédiger et signer un bail saisonnier

1. Préparation du contrat :

    • Informations des parties : identité complète du bailleur et du locataire, y compris adresse, numéro de téléphone et adresse e-mail.
    • Description du logement : adresse précise, surface habitable, nombre de pièces, équipements fournis, état général.
    • Durée de la location : dates de début et de fin de la location, ne pouvant excéder 6 mois consécutifs.
    • Montant du loyer et des charges : indication du loyer total pour la période de location, modalités de paiement (mensuel, hebdomadaire, ou en une fois), et détail des charges incluses ou non (eau, électricité, internet, etc.).
    • Conditions de paiement : détail des modalités de paiement, y compris les échéances, le dépôt de garantie (montant et conditions de restitution), et les pénalités en cas de retard de paiement.
    • Utilisation du logement : règles d’usage, interdictions (animaux, fumeurs, sous-location), et obligations du locataire (entretien courant, respect des voisins, etc.).
    • Résiliation anticipée : conditions et modalités de résiliation anticipée par l’une ou l’autre des parties, avec les délais de préavis correspondants.
    • État des lieux et inventaire : mention de l’obligation d’effectuer un état des lieux et un inventaire détaillé à l’entrée et à la sortie du locataire.

2. État des lieux et inventaire :

    • État des lieux : document décrivant de manière exhaustive l’état du logement à l’entrée du locataire (murs, sols, plafonds, fenêtres, installations électriques et sanitaires, etc.). Avec Key to Check, profitez d’un état des lieux en toute autonomie, nommé AutoCheck. Ainsi, vos locataires checkeront l’état du logement dès leur arrivée via notre application web. Autrement, nous proposons une solution classique d’un constat avec les deux parties, locataires et concierge, qui est le WeCheck ! 
    • Inventaire des meubles et des équipements : liste précise et détaillée des meubles et équipements fournis, avec leur état et leur quantité.

3. Signature du contrat :

    • Contrat en double exemplaire : s’assurer que le contrat est signé par le bailleur et le locataire, avec chaque partie conservant un exemplaire original. Pour plus de praticité, nous vous recommandons d’utiliser domuSign pour signer électroniquement les contrats à distance. 
    • Documents annexes : joindre une copie de la pièce d’identité du locataire et, le cas échéant, une attestation d’assurance habitation.

4. Collecte des documents :

    • Pièce d’identité : Demander une copie de la pièce d’identité du locataire pour vérifier son identité.
    • Attestation d’assurance : Exiger une attestation d’assurance couvrant la durée de la location pour garantir la responsabilité civile du locataire.

5. Remise des clés :

    • État des lieux d’entrée : effectuer l’état des lieux en présence du locataire avec le WeCheck, ou laissez les checker avec AutoCheck, signer le document électroniquement. La remise de clef peut se faire en rencontre physique, notamment si vous êtes présents pour l’accueil et l’état des lieux. Ou alors, vous pouvez recourir à une boîte à clef pour laisser vos voyageurs arriver en toute autonomie. 

En résumé, le bail saisonnier offre une grande flexibilité pour les locations de courte durée pendant les périodes touristiques. Il est crucial pour les bailleurs et les locataires de bien comprendre les spécificités de ce type de contrat pour éviter les litiges. Une préparation rigoureuse du contrat de location saisonnière, des états des lieux précis, et une communication transparente entre les parties sont les clés d’une location réussie et sans tracas.

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